English version below
Fabriquer du plastique biodégradable à partir des algues marines cultivées par des villageois. Où en est-on ?
Un partenariat multipartite pour la recherche et développement
Afin de lutter contre la pollution environnementale et de valoriser les algues marines cultivées par les communautés côtières, le projet de recherche intitulé “Bioplastique et algoculture villageoise” a été initié depuis janvier 2020 grâce au partenariat Nord-Sud entre l’Institut Halieutique et des Sciences Marines de l’Université de Toliara, l’Université d’Antananarivo, les Universités belges de Mons et de Liège, avec le financement de l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur de Belgique (ARES-Belgique) et la participation d’autres partenaires privés (Ocean Farmers) et ONG (Entraide et Fraternité).
Le projet a pour objectif d’évaluer et de tester, à l’échelle d’une unité-pilote sur Madagascar, le potentiel économique, social et environnemental d’une activité innovante portant sur la confection de bioplastiques, en particulier des sacs et des films dégradables, confectionnés à partir des deux algues aquacultivées, la Cottonii et la Spinosum.
Les premiers essais sont-ils concluants ?
Afin de discuter de l’avancement et de la gestion globale des activités du projet et particulièrement des activités de recherche proprement dites, une réunion entre les partenaires parties prenantes, les scientifiques (promoteurs, encadrants et étudiants) et les responsables administratifs a été réalisée le 14 juillet 2021. La réunion s’est basée sur l’évolution des travaux de recherche réalisés par les Doctorants recrutés dans le cadre du projet.
Les trois doctorants ont fait une brève présentation de leurs travaux de recherche effectués pour montrer ce qu’ils ont accomplis et les perspectives pour la deuxième année. Maka Dimbinaina Olivier, Doctorant en Sciences Chimiques a partagé ses premiers résultats portant sur la fabrication de bioplastiques à partir des algues marines Kappaphycus alvarezii (Cottonii) et Euchema denticulatum (Spinosum) venant des villages côtiers. A partir de son premier essai, il a démontré la possibilité de formuler des films à partir d’algues marines brutes et envisage d’améliorer les films avec une partie des composants des algues marines.
Raharinaivo Lovasoa Rina, Doctorante en Sciences Biochimiques a quant à elle, partagé ses activités concernant l’étude de la biodégradation des bioplastiques biosourcés associée à la caractérisation des déchets marins, particulièrement les macro- et micro-plastiques. Elle évaluera entre autres l’impact de ces déchets sur le fonctionnement des écosystèmes marins critiques tels que la mangrove et les herbiers de phanérogames.
Rabearison Mihary Isandratana, Doctorant en Sciences Economiques a exposé ses axes de recherches sur les stratégies d’exploitation du bioplastique algosourcé en mettant en exergue la création d’une nouvelle chaîne de valeur dans une logique de développement durable dans le but de dégager les potentialités socio-économiques et les pertinences environnementales du projet.
Pour le développement durable …
Malgré la situation pandémique qui perturbe notamment les déplacements des chercheurs, les travaux de recherches avancent pas à pas. Par ailleurs, les partenaires privés et ONGs ont réaffirmé leur volonté d’aider à la poursuite des objectifs des projets de recherche. Les promoteurs ainsi que les encadrants n’ont pas manqué de rappeler la nécessité de travailler davantage sur la complémentarité et la convergence des travaux de thèse afin d’assurer la durabilité des produits qui seront développés et contribuer à atteindre les objectifs du développement durable.
Produce biodegradable plastic from seaweed cultivated by villagers. Where we are?
A multi-stakeholder partnership for research and development
To fight against the environmental pollution and to valorize seaweeds cultivated by coastal communities, the research project entitled “Bioplastique et algoculture villagoise” has been initiated since January 2020, dealt by a North-South partnership between Institut Halieutique et des Sciences Marines (IH.SM) of the University of Toliara and the University of Antananarivo, the Belgian Universities of Mons and Liège. The project is funded by the Belgium Academy of Higher Education and Research (ARES). the technical contribution Private partners (Ocean Farmers) and NGOs (Entraide et Fraternité) provide the technical support.
The project aims to evaluate and test, at the scale of a pilot unit in Madagascar, the economic, social and environmental potential of an innovative activity, which produces seaweed-based bioplastics. The project plans to produce biodegradable bags and films using mainly two seaweeds namely “Cottonii” and “Spinosum”.
Are the first tests conclusive?
In order to discuss the progress and overall management of the project activities and particularly the research activities themselves, a meeting between the stakeholders, the scientists (senior scientists and PhD students) and the administrative staff was held on July 14th, 2021. The meeting focused on the progress of the research work carried out by the PhD students recruited within the project.
The three PhD students briefly presented their research work to show their accomplishments and the perspectives for the second year. Maka Dimbinaina Olivier, PhD student in Chemical Sciences shared his first results on the creation of bioplastics from the seaweeds Kappaphycus alvarezii (Cottonii) and Euchema denticulatum (Spinosum) from the coastal villages. From his first experiments, he demonstrated the possibility of formulating films from blend seaweed and plans to improve the films with the seaweed components.
Raharinaivo Lovasoa Rina, PhD student in Biochemical Sciences shared her activities regarding the study of biodegradation of biosourced plastics associated with the characterization of marine litters, especially macro- and microplastics. She will be assessing the impacts of those litters on the critical marine ecosystems (mangroves and phanerogam beds).
Rabearison Mihary Isandratana, PhD student in Economics presented his line of research throughout a triple bottom line approach on how to combine economic profitability, social impacts and environmental benefits of the project while creating a new sustainable value chain.
For sustainable development …
Although the effects of the pandemic that delays the researchers‘ travel, the research is leading onto a good path. Moreover, private partners and NGOs have reaffirmed their motivation to assist to the continuation of research project and excited to by the promising preliminary results. Besides, the senior scientists reminded the significance of the complementarity of the students’ theses and their convergence within the research project in order to ensure the sustainability of the products that will be developed and contribute to achieving the sustainable development goals.
Par/By Rina Raharinavo, Olivier Maka et Mihary Rabearisoa